La météo change, je change mes plans…
Après être rentré me mettre au “chaud”, je réalise très vite que l’appartement est froid et humide : moisissures autour de la fenêtre de la cuisine, dans la salle de bain, et sur le mur de la chambre qui donne sur la rue. L’appartement ne dispose que de 2 radiateurs : 1 dans la chambre et 1 sèche-serviettes dans la salle de bain. En fait, il n’y a de VMC nulle part, et la seule fenêtre qu’il est possible d’ouvrir est celle de la cuisine ! Rien d’étonnant alors que cela soit humide. Le radiateur de la chambre n’a pas d’interrupteur ou de thermostat. Il faut donc le brancher ou le débrancher. Bref, c’est à fond ou rien. La porte de ce petit cocon est coulissante, elle n’est donc pas étanche, mais la grosse couette qui recouvre le lit devrait faire l’affaire. C’était sans compter sur le voyant de veille de l’énorme téléviseur accroché au mur. Une fois tous feux éteints, il baignait la chambre d’une lumière verdâtre, qui illumina cette première nuit. En conséquence, et malgré la fatigue du voyage, j’étais tout à fait réveillé à 4h du matin, suffocant dans l’ambiance tropicale de ma chambre.
Note pour ce soir : débrancher le radiateur et la TV avant de m’endormir…
Je sors de la chambre, et je suis saisi par la différence de température. J’enfile donc un sweat avant de rentrer dans la cuisine : nouveau choc thermique ! Il y fait vraiment froid ! L’absence de chauffage et le courant d’air provenant de la fenêtre, associés au carrelage qui recouvre en partie les murs, doivent y être pour quelque chose. Il faudra faire avec, parce que c’est la seule pièce où je peux m’asseoir sur une chaise. Je fonce vers les plaques de cuisson et je mets tout à fond. Pendant ce temps, je m’active à la préparation du café au plus près de ce radiateur improvisé.
Je m’attable pour boire un café tout en consultant la météo. Je vois que les prévisions ne s’annoncent pas très bonnes pour la semaine à venir. Même si ce n’est pas idéal, j’avais anticipé cette probabilité en prenant de quoi me protéger du mauvais temps : bottes en caoutchouc, pantalon de pluie, veste imperméable, et des sacs plastiques pour protéger mon matériel en cas de fortes pluies. De toute façon, en terme de photo, je préfère quand la météo est instable : la lumière, le ciel sont plus intéressants et révèlent d’avantage le paysage. Cependant, comme la météo annonce de la pluie en continu pour le lendemain, je décide d’aller à Loiba plutôt que de retourner au phare. Celui-ci est à moins de 10mn, je pourrais toujours y aller à un autre moment, même entre deux averses.
Finalement, mon idée d’aller à Loiba plutôt qu’au phare s’était avéré être le bon choix. Même si les conditions n’étaient pas idéales le matin, le ciel s’était dégagé à mesure que la journée avançait. Et après être rentré me restaurer et récupérer de la nuit précédente, j’avais pu refaire la route en fin de journée pour profiter des lumières du couchant jusqu’au crépuscule. Le temps de faire le trajet du retour, de transférer mes photos et vidéos sur mon disque externe, et il était déjà plus de 23h, ce qui, me concernant, présageait quelques difficultés à me lever avant 6h. Mais après avoir consulté les prévisions météorologiques du lendemain matin : pluie et vent, je me suis dit que ça serait l’occasion de me reposer et de faire des courses.
Ría de Ortigueira
La ría de Ortigueira est située dans le Nord de la province de la Corogne, à l’embouchure du fleuve Mera, entre les caps d’Estaca de Bares à l’Est et Ortegal à l’Ouest. Elle est nommée ainsi d’après la ville d’Ortigueira. C’est une réserve naturelle pour la protection des oiseaux et une zone humide protégée. Voilà pourquoi je n’ai même pas pris la peine de prendre mon drone, les vols y étant interdits sauf autorisation spéciale.
La route se fait majoritairement en longeant la ría et offre quelques belles vues sur cette dernière.